Poser les yeux sur les œuvres d'Andrée de Frémont, c'est, après avoir enlevé les lunettes de la pâle réalité d'un jour de pluie, être tout à coup ébloui par la vive clarté du Soleil.
Dans cet ensemble où chaque élément est une tache de couleurs vives aux contours simplifiés par la lumière, on découvre des natures mortes, des bouquets de fleurs, des paysages. Mais on ne les voit qu'après coup, tant on est, au premier abord, frappé par le jaillissement des couleurs et le dynamisme de l'ensemble.
Le point de départ semble toujours un trait, une tache, lancés sur la surface de la toile, une impulsion, un mouvement subit de possession et de joie de créer… Un examen plus approfondi permet pourtant de distinguer, à travers l'éclaboussement des teintes pures, l'énergie et la science d'un peintre familier des agencements infinis qu'offrent à l'artiste les représentations graphiques.
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