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Poser les yeux sur les œuvres d'Andrée de Frémont, c'est, après avoir enlevé les lunettes de la pâle réalité d'un jour de pluie, être tout à coup ébloui par la vive clarté du Soleil.

Dans cet ensemble où chaque élément est une tache de couleurs vives aux contours simplifiés par la lumière, on découvre des natures mortes, des bouquets de fleurs, des paysages. Mais on ne les voit qu'après coup, tant on est, au premier abord, frappé par le jaillissement des couleurs et le dynamisme de l'ensemble.

Le point de départ semble toujours un trait, une tache, lancés sur la surface de la toile, une impulsion, un mouvement subit de possession et de joie de créer… Un examen plus approfondi permet pourtant de distinguer, à travers l'éclaboussement des teintes pures, l'énergie et la science d'un peintre familier des agencements infinis qu'offrent à l'artiste les représentations graphiques.

 



Une intelligence aiguë, une imagination foisonnante, permettent d'organiser une œuvre en cherchant chaque fois de nouvelles relations entre les lignes et les surfaces. Cette connaissance du dessin et de la mise en page donnent un soubassement solide et rationnel à ces élans qui semblent relever exclusivement de la passion et de l'enthousiasme. On découvre des combinaisons inattendues et audacieuses : en diagonale, en étoile, croisées en verticales et horizontales plus austères ou tourbillonnantes en cercles concentriques. Chaque toile propose au spectateur une façon nouvelle d'interpréter et de fractionner le réel.

L'ombre n'existe pas dans ce monde d'à-plats chargé de couleurs vives. Seuls, quelques traits noirs, parfois, suggèrent un horizon dans un paysage, un bord de table dans une nature morte, délimitent un parquet ou une cloison, remettent en place une composition initialement disloquée ou cernent un élément dont veut souligner l'importance.




Ces toiles sont une floraison généreuse, une offrande à la nature et à la joie : bouquets où les fleurs sont au plus beau de leur épanouissement, natures mortes aux éléments toujours renouvelés, paysages synthétisés en quelques lignes... Les couleurs sont si franches, si chargées de pigments qu'elles scintillent comme des joyaux : bleu de lapis-lazuli, rouge de grenade ou de rubis, verts changés en champs d'émeraudes, lacs de soufre ou de profondeurs outremer. Elles sont comme ces pierres éclatantes qui mûrissent à l'intérieur d'un volcan avant de surgir brûlantes à la faveur d'une éruption. Les tons froids ont autant de force que les rouges, les jaunes et les orangés des tons chauds. Le peintre ne craint pas de les juxtaposer pour créer des harmonies qui éclatent comme des sons d'instruments pleins de vibrations tant colorées que musicales : trompettes jaunes et rouges, cymbales de pur violet, chorus de jazz... batterie éclaboussant de carmin, de pourpre, d'orangés... et rouges profonds des contrebasses et des hautbois.

Peu d'artistes ont su si bien traduire l'enthousiasme et la vivacité de la jeunesse éternellement fougueuse, sous-tendue par la raison et la sagesse du savoir.


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Andrée de Frémont
http://defremont.info

Contact : plaindoux.peintre@free.fr design et développement : Audrey Lefeuvre